Blog

Interview de Benoît Fruchard : Cleerly - La fintech qui simplifie et démocratise la gestion de patrimoine

Interview de Benoît Fruchard : Cleerly - La fintech qui simplifie et démocratise la gestion de patrimoine

Bonjour Benoît, pouvez-vous nous parler de votre parcours et de la création de Cleerly dans le contexte des technologies financières et de la gestion de patrimoine ?

Je m’appelle Benoît Fruchard, j’ai 34 ans, je suis marié et père de trois enfants. Après des études d’économie à Nantes, j’ai poursuivi en école de commerce en alternance chez BNP Paribas, puis j’ai appris à coder à l’école 42. J’ai ensuite travaillé quatre ans chez Réassurez-moi, un courtier en ligne.
En 2021, avec mon associé Arthur Grenier, nous avons lancé Cleerly pour simplifier les finances personnelles. Notre site, cleerly.fr, attire aujourd’hui plus de 100 000 visiteurs chaque mois. Suite à ce succès, nous avons créé un cabinet de gestion de patrimoine pour accompagner ceux qui nous le demandent. Nous sommes 100% indépendants et travaillons toujours dans l’intérêt de nos clients. Notre ambition est de rendre la gestion de patrimoine plus simple, plus accessible et plus transparente.

Comment les technologies financières transforment-elles la gestion de patrimoine pour les particuliers, et quel rôle jouent-elles dans votre approche professionnelle chez Cleerly ?

Aujourd’hui, on peut comparer des produits financiers ou simuler des stratégies d’investissement en quelques clics, ce qui force les conseillers à monter en expertise pour se différencier.
Chez Cleerly, la technologie est au cœur de notre démarche : sur notre site, nous offrons des simulateurs gratuits et du contenu clair. En tant que cabinet, nous utilisons ces mêmes outils pour analyser les besoins de nos clients, optimiser leur portefeuille et garantir une totale transparence sur les frais et les performances. Nous misons sur la complémentarité entre la technologie pour être efficaces et accessibles et l’accompagnement humain pour construire une relation de confiance dans le temps.

En tant qu'entrepreneur orienté vers le service et l'innovation, comment voyez-vous le défi de maintenir l'indépendance et la transparence au sein de l'industrie FinTech ?

C’est un défi permanent. Les partenariats ou les commissions peuvent vite biaiser les recommandations, et la recherche de croissance rapide peut aussi faire passer l’intérêt des clients au second plan. Chez Cleerly, on est intransigeants là-dessus : nous ne dépendons pas d’un seul groupe financier et privilégions toujours la solution qui sert vraiment le client.
Nos conseillers ne sont pas mieux rémunérés selon le produit recommandé, pour que le conseil reste neutre. L’innovation technologique nous permet par ailleurs de limiter nos coûts et de proposer des tarifs accessibles, sans renoncer à notre éthique et à notre indépendance. C’est un équilibre délicat mais l'essentiel est de gagner et garder la confiance de nos clients.

Avec plus de 2,5 millions de visiteurs sur votre site chaque année, quelles sont les questions ou préoccupations récurrentes que vous recevez concernant la gestion de patrimoine via les technologies financières ?

Certaines questions reviennent souvent. D’abord, la méfiance face à la complexité : “Est-ce que ces outils numériques sont fiables ou cachent-ils des frais ?”. La sécurité est aussi cruciale : “Mes données sont-elles protégées ?”.
Beaucoup cherchent ensuite des conseils clairs sur le “meilleur placement”, la "meilleure assurance-vie", le "meilleur PER ou SCPI", car l’offre est pléthorique. Enfin, il y a la question de la place de l’humain : “Un algorithme peut-il vraiment remplacer un conseiller ?”. Chez Cleerly, nous proposons un modèle hybride : des outils en ligne pour gagner en autonomie et un accompagnement personnalisé pour ceux qui veulent aller plus loin. Cette combinaison rassure et permet de mieux répondre à toutes ces préoccupations. Le meilleur de l'ancien et le nouveau monde.

Comment les FinTech peuvent-elles rendre les finances personnelles plus accessibles et compréhensibles pour le grand public, et quels obstacles restent à surmonter selon vous ?

Les fintech simplifient les informations et proposent des outils très performants à un large public : applications de suivi budgétaire, simulateurs de placements, comparateurs gratuits, etc. Tout cela enlève le jargon technique, et au final, cela permet d'avoir plus de transparence et d’autonomie pour les internautes.
Il reste malgré tout un fracture numérique : tout le monde n’a pas la même aisance avec internet et notre mixte physique/digital permet de répondre à cela. Il y a aussi la surcharge d’informations, qui peut dérouter, et la question de la confiance, surtout par rapport aux nombreux scandales financiers. Pour y remédier, il faut miser sur la pédagogie, une expérience utilisateur très simple et un accompagnement humain pour rassurer. Chez Cleerly, on croit au modèle hybride : technologies + conseillers dédiés.

Pouvez-vous partager une expérience où l'utilisation de technologies financières a permis à vos clients d'optimiser notablement leur situation financière ?

Un exemple tout récent car il date de ce matin : un couple de quadragénaires voulait optimiser son épargne en vue de la retraite et des études de leurs enfants. Leur argent était réparti sur plusieurs livrets, un compte courant, et une assurance-vie peu performante (environ 1%/an depuis 2010). Grâce à nos outils et nos analyses, nous leur avons conseillé de racheter leur assurance vie actuelle pour en ouvrir une nouvelle mieux adaptée (fonds euros performant, ETF, fonds obligataires), d’ouvrir un PER pour réduire leurs impôts et d’emprunter pour investir en SCPI. Cette réorganisation leur offre à la fois des perspectives de rendement et une fiscalité allégée.

Selon vous, quelle sera la prochaine évolution majeure dans le domaine des technologies financières appliquée à la gestion de patrimoine dans les années à venir ?

L’intelligence artificielle personnalisée va s’imposer comme un assistant virtuel capable d’anticiper les besoins de chaque client en temps réel, en fonction de leur patrimoine, de leur style de vie et du contexte économique. Elle permettra, par exemple, de détecter le bon moment pour réorienter son portefeuille ou ajuster un plan d’épargne.
Le vrai défi sera de maintenir une approche humaine car la technologie ne remplacera jamais l’écoute et la relation de confiance avec un conseiller. Nous pensons chez Cleerly que l’avenir se construit justement sur cette complémentarité.

Partager cette page